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7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 00:07





Dans la série des expos passées que l'on peut regretter pour n'y être pas allé, il y avait celle d'un collectif  "Foto Povera".

Leur principe assez vague sur la mise en œuvre du photographique laisse le champ libre à toute interprétation de ce que peut être le photographique, bref, ça permet d'envisager la chose de façon assez décomplexée...

C'est sympathique, attrayant.

Peut-être trop?
 
Car si, par exemple, on ne retient de la photo que le "simple" fait d'appuyer sur un bouton, (voir les descriptions de l'acte compulsif de prise d' image décrit par Terrasson), que fait-on alors du travail de tirage de la photo, sa réalisation matérielle sur support papier, les choix de contraste, de densité (je n'y connais pas grand -chose), aux oubliettes? On oublie purement cette part essentielle du travail? 
Aux oubliettes le crayon et le papier du dessinateur? La bombe et le mur du taggueur? Aux oubliettes la capuche, le flippe de tomber sur un flic pendant que cliquette la bombe à la nuit tombée, l'adrénaline et l'acte subversif? Aux oubliettes le galeriste qui s'empoche 80% du prix de la croûte vendue, la pige du critique, le maquettiste qui met en forme la pige du critique? Hm, ça fait du boulot pas cher payé, et certainement pas cher vendu, enfin, ce serait logique, forcément... 
Gratos, peut-être?

Pour moi l'un et l'autre comptent (prendre l'image, et la révéler), ils sont indissociables si travail (même décomplexé) de présentation photographique il y a. 

Ou bien alors faut-il considérer à l'extrême que l'absence d'image photographique sur un mur, une cimaise, ou encore une page web, est l'ultime degré de Foto Povera? 
Auquel cas, il n'est pas nécessaire de monter une expo, la simple déclaration se suffisant à elle-même... Et ça a l'avantage d'économiser le coût du papier, du révélateur, de toute la chimie, ou encore des cartouches d'imprimante... Par ces temps de crise, il faut y penser...

Dans ce cas je déclare que Made in Banlieue est le(a) seul(e) artiste Foto Povera au monde , tous les autres s'en prétendant ne lui arrivent que piètrement aux chevilles.

Bon, trêve de fausse plaisanterie, la mauvaise foi et l'intégrité se mêlant bizarrement dans ce post, mais vue l'heure ça n'a rien d'étonnant ; je voulais juste dire, initialement, que le visuel de présentation de l'expo me plaisait bien. 
Le hic c'est que je n'y suis point allé(e) à cette expo, et que c'est peut-être dommage, ca j'aurai peut-être eu réponses à mes questionnements et interrogations...
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